La pluriactivité dans le spectacle vivant, quels effets sur la précarité salariale ?

Alexandra d’Agostino et Michel Théry, tous deux chercheurs au Céreq (Centre d’étude et de recherche sur les Qualifications) ont réalisé cette étude à la demande et en collaboration avec la CPNEF-AV (Commission paritaire nationale emploi et formation de l’audiovisuel). Les résultats prouvent l’attention particulière à porter à l’analyse des emplois dans le spectacle vivant. « En filigrane se pose en effet la question du régime spécifique d’indemnisation du chômage, celle de son financement, mais aussi celle de la précarisation d’une frange importante de salariés du spectacle. »
L’étude a cherché à observer toutes les situations pour « proposer des réponses sociales en conséquence ». Comment la faiblesse des revenus de la grande majorité des salariés de ce secteur est compensée par d’autres sources de revenus ?
« Les faibles revenus salariés dans le spectacle vivant peuvent ainsi être complétés par ceux provenant d’une activité salariée exercée ailleurs, mais aussi par des allocations chômage pour ceux dont les droits sont ouverts. Les salariés du spectacle vivant sont néanmoins une minorité à être indemnisés : 38 % perçoivent des allocations chômage, sans que les données permettent de distinguer si celles-ci proviennent du régime général ou du régime spécifique propre aux professionnels du spectacle (annexes 8 et 10).
En tenant compte de ces autres sources de revenus (salaires et indemnités chômage), le revenu moyen atteint les 16 500 euros nets, soit plus de deux fois celui issu de leur(s) seule(s) activité(s) dans le spectacle vivant. »

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