Lancement d’une étude sur « l’impact psychologique des conditions d’exercice des métiers de la culture, de l’industrie créative et du divertissement »
Lancé en juillet dernier, l’Institut de soin et d’accompagnement des professionnels de la culture et des métiers artistiques (INSAART) entame une étude nationale sur la santé psychologique dans le monde du spectacle.
Après des sondages effectués dans le secteur musical au Angleterre, en Suède, aux Etats-Unis ou en France, une étude nationale se penche désormais sur la santé psychologique des professionnels de l’ensemble de l’éco-système culturel. Elle est menée par l’INSAART, association à but non lucratif fondée par le Dr Emma Barron, psychiatre, et Nadia Ahehehinnou, consultante santé au travail.
Lancée le 20 octobre dernier, l’étude couvre tous les aspects psycho-sociaux de l’exercice des métiers du spectacle, du divertissement et de la culture plus généralement. Artistes, techniciens et professions intermédiaires seront pris en compte.
Les symptômes de souffrance les plus fréquents sont les mêmes dans la culture qu’ailleurs : épuisement, burn-out, baisse de l’estime de soi, dépression, anxiété, solitude. Leurs causes peuvent néanmoins être plus spécifiques : tout d’abord la précarité, plus forte que dans d’autres secteurs, puis la discontinuité dans le rythme du travail, ou encore les enjeux d’image ou d’instantanéité.
Pour couvrir ces problématiques, l’INSAART réunit médecins-psychiatres, psychologue, nutritionnistes et professionnels des arts et de la culture. Les axes visés sont la prévention, le soin, la ressource, la recherche et l’expertise.
Le questionnaire produit pour l’étude peut être rempli en ligne en suivant ce lien.
Pour repères, une étude australienne estimait que l’espérance de vie des artistes était 20 ans en dessous de la moyenne nationale, et une autre, anglaise, relevait que 70 % des musiciens étaient en souffrance psychique.