COVID-19 : Quel impact sur le livre d’art et le beau-livre ?

Si le marché de l’édition française a su globalement résister aux effets de la crise sanitaire, (-2,3% de CA) certains secteurs éditoriaux ont connu une baisse significative de leur chiffre d’affaires en 2020. C’est particulièrement le cas de l’édition de livres d’art et de beaux livres, en baisse de -36% ; une baisse très marquée au sein du segment des livres de Beaux-Arts (-57,8% – chiffres 2020 du SNE), objet du présent sondage.

C’est dans ce contexte que le groupe Art & Beaux livres du SNE a lancé un sondage auprès des éditeurs du secteur membres du groupe afin d’en analyser les causes. Ce sondage, réalisé au mois de juin 2021, révèle que le secteur a été doublement et plus longuement frappé par la crise sanitaire que certains autres segments éditoriaux, du fait de la fermeture des librairies, mais surtout de celle des musées et lieux d’exposition.

57% des éditeurs interrogés indiquent en effet que la fermeture des musées et lieux d’exposition est la principale raison de la baisse de leurs ventes. Avec l’annulation ou le report des expositions, la totalité des éditeurs répondants a dû décaler au moins une publication de 2020 sur l’année 2021, et jusqu’à plus de 10 ouvrages pour 36% d’entre eux. Plus d’un tiers des répondants a également indiqué avoir annulé des publications (jusqu’à 5 titres) en 2020. La fermeture des musées a aussi impliqué celle des boutiques et librairies attenantes, lieux de vente et de mise en avant essentiels des catalogues d’exposition.

Par ailleurs, malgré la mise en place du « clique et collecte » et l’augmentation du recours à la vente en ligne, le secteur a été particulièrement pénalisé par la fermeture physique des librairies, où les vitrines, les tables – suscitées par les « grandes » expositions – et la prescription des libraires contribuent fortement à la valorisation des ouvrages d’art et les beaux-livres.

La réouverture tardive des lieux culturels, en juin 2021, a aussi provoqué une reprise plus tardive du secteur : 57% des répondants indiquent ne pas avoir constaté de redémarrage au premier semestre 2021, et autant ont déjà prévu de reporter des ouvrages annoncés en 2021 sur l’année 2022.

Le retour progressif de la vie culturelle et des visiteurs dans les musées permet d’espérer un début de reprise avant la période de la fin d’année, particulièrement stratégique pour ce segment.

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