« Les régions gardent des compétences en matière d’apprentissage, d’orientation et d’accompagnement vers l’emploi » (Régions de France)

Quel bilan formation pour les Conseils régionaux ? A quelques semaines des élections régionales, les 20 et 27 juin, l’Association des journalistes de l’information sociale fait le point avec Régions de France.

Apprentissage, orientation, accompagnement vers l’emploi : quelle est la situation des régions sur ces questions à un mois des élections régionales ? Réponse en substance de David Duval, conseiller formation professionnelle de Régions de France*, qui s’exprimait devant l’Ajis mardi 25 mai. Les régions ont certes perdu des compétences, mais celles qui leur restent n’ont aucune raison d’être délaissées et doivent être travaillées, renforcées.

Fonctionnement des CFA

 « Sur l’apprentissage, après la réforme qui transfert la majorité des prérogatives aux branches et aux opérateurs de compétences [Opco], il reste malgré tout des compétences résiduelles aux régions, explique David Duval. Les régions ont une capacité de 130 millions euros par an, accordés par France compétences, pour financer le fonctionnement des centres de formation d’apprentis, via des subventions sur appels à projets, en lien possible avec les stratégies d’Opco ». Cette capacité de financement, précise le conseiller technique, vise notamment à renforcer l’aménagement du territoire, la qualité et le maintien d’une offre pédagogique, surtout pour les formations de niveau infra bac.

 « Les régions disposent également de 180 millions euros par an par France Compétences, pour financer des investissements dans les CFA », poursuit le conseiller technique, qui reconnaît que cette somme équivaut à ce que les régions investissaient avant la réforme. Ces investissements sont le plus souvent pluriannuels, et portent « un vrai enjeu futur de la modernisation de l’apprentissage », affirme-t-il.

Rebond de l’apprentissage dès 2016

« La réforme de l’apprentissage en 2018-2020 est une franche réussite, poursuit David Duval, mais la remontée de l’apprentissage avait commencé en 2016 grâce aux régions. Le « paquet » a été mis dans les aides aux employeurs d’apprentis, qui a créé un effet d’aubaine nécessaire pour maintenir le niveau des entrées en apprentissage. Et le problème des apprentis sans contrat, qui concernait environ 40000-50000 jeunes il y a 6 mois, se résume à quelques milliers aujourd’hui ».

Selon lui, deux questions se posent désormais. Comment gérer le nombre de CFA qui a doublé depuis la réforme ? Qu’est ce qui se passera en fin de contrat après deux ou trois ans d’alternance ? « Quel jeu joueront les entreprises ?, questionne David Duval. Vrai apprentissage d’embauche ? Ou sas de formation pour aller vers un autre employeur ? ».

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