260 000 euros pour co-construire une politique de soutien aux musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine

Cette convention marque une véritable reconnaissance nationale de la politique de structuration des musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine, avec les adhérents du RAMA (Réseau Aquitain Musiques Actuelles), du PRMA (Pôle Régional des Musiques Actuelles de Poitou-Charentes), de la FEPPIA (Fédération des Éditeurs et Producteurs Phonographiques Indépendants d’Aquitaine) et de l’AGEC (Aquitaine Groupement d’Employeurs Culture), lesquels rassemblent à ce jour 140 structures culturelles, 400 salariés, 44 millions d’euros de budget et 700 000 usagers. Les actions portent sur :

  • Développement des coopérations professionnelles
  • Développement numérique et nouveaux usages
  • Soutien aux développeurs d’artistes
  • Soutien aux labels indépendants structurants
  • Transfert de Savoir Faire

Extrait de la convention :

« Le Fonds apportera par ailleurs un soutien financier, à titre expérimental sur la durée de la convention, à des actions et projets innovants portés par des opérateurs régionaux et concernant l’un des quatre axes suivants :

Axe 1 : Développement des coopérations professionnelles
Confrontés à d’importantes mutations socio-économiques, ainsi qu’à une mutation territoriale majeure au 1er janvier 2016, les opérateurs du secteur des musiques actuelles et des variétés doivent renforcer leurs coopérations, notamment dans la perspective de ce nouvel ensemble territorial ou encore en matière de relation aux artistes et à la scène émergente. L’objectif de cet axe est :

  • d’encourager la mise en commun des compétences pour la construction de partenariats autour d’enjeux d’utilité sociale et de diversité culturelle
  • d’expérimenter de nouveaux modèles économiques et de permettre l’accompagnement des projets artistiques par des leviers multiples.
  • Axe 2 : Soutien à l’expérimentation de nouveaux outils financiers
    Historiquement, et souvent dès leur création, les opérateurs des musiques actuelles et des variétés accusent une fragilité de leurs fonds propres et du modèle économique de leurs projets. La mutation du modèle économique du secteur nécessite d’expérimenter de nouveaux outils ou services financiers, adaptés aux problématiques individuelles et collectives.
    L’objectif de l’axe est de soutenir les démarches communes visant notamment à renforcer la solidarité entre les acteurs, à accompagner les organisations dans leurs stratégies économiques et à sécuriser la prise de risque et le développement des projets. Il est également d’améliorer la connaissance des enjeux économiques des musiques actuelles et des variétés, par la capitalisation des différentes expérimentations. Il s’agit de favoriser des projets expérimentaux et solidaires : fonds de trésorerie mutualisé, consolidation des fonds propres, micro-investissement, épargne solidaire, financement participatif, fonds de dotation.

Axe 3 : Transfert de savoir-faire
Depuis plus de vingt ans, la professionnalisation des opérateurs des musiques actuelles et des variétés a permis l’acquisition de compétences expertes sur de nombreux domaines. Ces compétences sont cependant morcelées et éparpillées sur les territoires, à l’image du secteur d’activité dans son ensemble (grande majorité de TPE/PME).
Le transfert de savoir-faire entre les acteurs vise à créer un maillage de compétences mobilisables et capitalisables, permettant d’impulser une montée en compétence générale du secteur et d’impulser des partenariats de court et moyen terme entre les organisations. L’objectif est de contribuer au développement d’un écosystème créatif régional dynamique et interactif (organisation apprenante, professionnalisation de pair à pair…).
La mesure, dont la mise en œuvre est assumée par l’AGEC avec le soutien du Fonds Social Européen soutient les transferts de savoir-faire sur les thématiques prioritaires et uniquement sur le territoire éligible au FSE régional aquitain : pilotage et financement des projets et des organisations, mise en œuvre et gestion des organisations, visibilité des projets.

Axe 4 : Développement numérique et nouveaux usages
La multiplication des projets artistiques transdisciplinaires et l’évolution rapide des usages et des technologies, associées aux difficultés pour les opérateurs de musiques actuelles et de variétés à financer l’innovation ou l’expérimentation, nécessite de modifier les pratiques et les usages numériques. L’objectif de cet axe est donc de développer une méthodologie opérationnelle visant à aider les opérateurs dans leur stratégie de transition vers le numérique. Un soutien pourra être apporté à des projets d’innovation ou d’expérimentation numérique et des solutions d’accompagnement pourront être proposées dans leurs pratiques numériques. Les projets pouvant être aidés au titre de cet axe privilégieront les coopérations culturelles ou territoriales (économie sociale, entreprises numériques locales…), les nouvelles formes artistiques émergentes exploitant l’outil numérique de manière innovante (expérimentations, croisements artistiques…) ou encore les démarches suivantes :

  • actions de médiation artistique s’appuyant sur l’outil numérique
  • expérimentations relevant de nouvelles formes de promotion, de commercialisation ou de rémunération de la création
  • nouveaux outils et usages professionnels (innovations technologiques ou d’usages, stratégies de promotion ou de commercialisation…)
  • investissements nécessaires au développement des projets numériques (petit équipement numérique, services extérieurs…)Axe 5 : Soutien aux structures de développement d’artistes
    Face aux mutations du secteur (foisonnement des pratiques musicales, renforcement du cadre réglementaire et social, chute des revenus du disque, nouveaux usages numériques…) les musiques actuelles ont vu éclore, depuis une dizaine d’années, des structures spécifiques qui développent les projets musicaux et les aident à se structurer.

L’objectif de cet axe vise à reconnaître l’activité de développeur d’artistes comme un maillon essentiel à la structuration de la filière des musiques actuelles et des variétés, notamment en matière de professionnalisation des artistes et de contribution à la diversité artistique. Les ambitions partagées visent à :

  • Encourager la professionnalisation durable de ces acteurs et la sécurisation de leur modèle économique dans un contexte de mutations du secteur culturel et de réforme du cadre territorial
  • Favoriser l’intégration des développeurs d’artistes aux réseaux de compétences des territoires (à l’intérieur du secteur musical, mais aussi au-delà)
  • Valoriser et soutenir les différentes formes de coopération existantes, voire susciter de nouvelles pratiques et collaborations visant à faciliter l’exposition des artistes et des groupes,
  • Répondre à l’article 103 de la Loi NOTRe en sauvegardant puis développant un tissu d’acteurs de proximité, essentiels à la diversité culturelle sur le territoire régional selon un maillage équilibré.

On retrouvera ci-dessous le Communiqué de presse :

« Convention de partenariat ETAT – GRANDE REGION – CNV
A l’occasion de son déplacement aux Francofolies de La Rochelle, Audrey Azoulay, Ministre de la culture et de la communication, a signé ce jour, samedi 16 juillet, la première convention de partenariat en faveur de la filière des musiques actuelles avec une grande région : la région Nouvelle-Aquitaine et le Centre National de la Chanson des Variétés et du Jazz.

En déployant en 2016, les actions initiées en 2015 au travers du fonds pour l’accompagnement aux mutations socio-économiques sur le territoire Aquitaine Limousin Poitou-Charentes et des appels à projets, l’ ETAT – DRAC Nouvelle Aquitaine, la Région Nouvelle Aquitaine et le CNV réaffirment leur volonté de co-construire une politique territoriale de soutien et d’accompagnement à la filière des musiques actuelles et de variétés.

Cette démarche qui associe tous les acteurs de la filière installés en Nouvelle-Aquitaine a permis de répondre à des problématiques territoriales spécifiques telles que l’expérimentation culturelle, l’innovation sociale et technologique, l’emploi et la montée en compétence des personnels à travers 5 dispositifs :

  • Développement des coopérations professionnelles
  • Développement numérique et nouveaux usages
  • Soutien aux développeurs d’artistes
  • Soutien aux labels indépendants structurants
  • Transfert de Savoir Faire

C’est au total un engagement de 260 000 € en 2016 au service de l’écosystème de la filière musicale, à l’échelle d’un territoire. Ce partenariat a également permis de mobiliser les fonds européens (FEDER-FSE), les Contrats de plan État/Région 2014-2020, et préfigure pour 2017 un contrat de filière déjà initié pour le livre avec le CNL et l’Image cinéma et audiovisuel avec le CNC.

Cette convention marque une véritable reconnaissance nationale de la politique de structuration des musiques actuelles en Nouvelle-Aquitaine, avec les adhérents du RAMA (Réseau Aquitain Musiques Actuelles), du PRMA (Pôle Régional des Musiques Actuelles de Poitou-Charentes), de la FEPPIA (Fédération des Éditeurs et Producteurs Phonographiques Indépendants d’Aquitaine) et de l’AGEC (Aquitaine Groupement d’Employeurs Culture), lesquels rassemblent à ce jour 140 structures culturelles, 400 salariés, 44 millions d’euros de budget et 700 000 usagers.

Cette convention s’appuie sur une gouvernance renouvelée par un étroit partenariat État, Région,CNV et structures fédératives, dans un comité de programmation et comité stratégique. »

 

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